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La chirurgie du rachis

le 21/12/2020

« Depuis plusieurs années, on nous incite à aller vers toujours plus d'ambulatoire. Cependant, en chirurgie du rachis cette démarche est compliquée à mettre en place. Ni les interventions chirurgicales, ni la topologie de patient ne se prêtent à cette exigence », rappelle le docteur Olivier Bousquet, neurochirurgien, spécialiste de la chirurgie du rachis et du crâne à l'Hôpital privé Dijon Bourgogne (HPDB). Souhaitant toutefois s'inscrire dans une démarche d'amélioration de la prise en charge et du suivi des patients l'HPDB a fait le choix d'intégrer la pratique de la Récupération améliorée après chirurgie (RAAC) à la chirurgie du rachis. Avec 1.100 interventions en 2019 et 1.000 en 2020 malgré les confinements (125 à 130 interventions par mois en septembre et octobre), l'HPDB se positionne comme l'un des principaux centres régionaux en matière de chirurgie du rachis. C'est également l'un des seuls établissements à disposer d'autant de chirurgiens et ortho- pédistes spécialistes de cette discipline. « Quatre docteurs composent aujourd'hui ce service et deux nouveaux chirurgiens doivent nous rejoindre en janvier, annonce Olivier Bousquet. Chaque nouveau spécialiste, exerçant à titre libéral, apporte son lot de techniques nouvelles et de savoir-faire qu'il met ainsi au service de l'ensemble des praticiens de l'hôpital ». L'autre point fort de ce centre, membre de la société française de chirurgie rachidienne, est sans contexte son plateau technique innovant, ouvert en 2017.

Dans cet objectif de mettre en place et de façon organisée un parcours du patient avant, pendant et après l'intervention chirurgicale, la RAAC se prête mieux aux particularités propres à la chirurgie du rachis. « Nous travaillons par exemple sur l'entrée des patients le jour de l'interven- tion au lieu de la veille. Ce qui ne contraint pas le patient à passer une nuit à l'hôpital. De même, grâce à une technique d'anesthésie loco-régionale qui permet une épargne morphinique pendant l'intervention, nous pourrons limiter les éventuelles complications et effets secondaires après l'opération et ainsi favoriser le rétablissement précoce du patient après chirurgie, évoque le docteur Bosquet. Sur l'opération elle-même, des études ont démontré que la pose de drains n'était pas forcément corrélée à l'efficacité de l'intervention.Ainsi, nous étudions la possibilité de limiter ses drains voire de s'en passer totalement, pour contribuer là encore à une récupération accélérée du patient.Sur le retour à la maison, nous travaillons à une gestion façon » hotline « .Nous allons flécher une infirmière RAAC pour réaliser des » appels du lendemain « auprès des patients et ainsi assurer un suivi post-opératoire ». Des nouvelles méthodes qui ont vocation à être transmises aux futurs chirurgiens de la région.

 

Le docteur Bousquet est le représentant des chirurgiens du rachis en Commission médicale d'établissement (CME). Il travaille à l'Hôpital privé Dijon Bourgogne au côté des docteurs Launay, Chiffolot et Lucet. Les docteurs Madkouri et Vidon-Buthion rejoingne cette équipe spécialisée en janvier 2021.